question de »baïne40″ :
« Dire comme Henri Emmanuelli que les échecs à Mimizan et a Mont de Marsan sont dus à des questions d’homme permet d’enterrer des fidèles serviteurs sans fleurs ni couronne et évite de rechercher les vraies raisons. A Mimizan c’est la plage qui a fait la décision, le terrain vague de la ZAC des pêcheurs que votre association a empêché de construire a donné l’image d’un désert et a fait des mécontents. Mr Daunesse voulait y mettre un aquarium mais la liste de Mr Plantier n’a rien dit sur ce qu’elle voulait faire. En tant que résident de ce quartier j’aimerai savoir si ce terrain restera désert et à qui il appartient ?
Merci de votre réponse.
Je ne suis pas qualifié pour vous apporter une réponses sur la destination réservée à ce lieu central de Mimizan Plage sur lequel un 3ème permis de construire a été accordé par Mr Bourden. Vous devez interroger la liste maintenant à la Mairie. Le terrain devrait normalement appartenir à la SACIF, le promoteur qui a déposé le permis, le même que celui qui construit les immeubles sur l’emplacement de l’hôtel de la Côte d’Argent.
Dans l’association que j’ai présidée de 2004 à 2006, au moment du dépôt des recours, nous avons toujours souhaité que ce lieu soit accessible aux Mimizannais et ne devienne pas strictement privé. Encore moins qu’il soit bétonné et fermé 8 mois sur 12 comme à Moliets. Les générations de nos grands parents s’y étaient installées avant d’en être expulsées par la Mairie. Les bords du courant constituent le plus bel endroit de la ville. Au lieu d’écouter cette revendication légitime, la mairie a vu dans notre démarche celle d’opposants politiques et a appliqué avec obstination la méthode du rouleau compresseur en cherchant le KO de notre association avec des procès en appel après avoir perdu en 1ère instance… Vous avez sans doute raison de dire que les mécontents se sont exprimés lors du vote de dimanche dernier et je comprends l’actualité de votre question. Une réalisation exemplaire au bord du courant aurait peut-être permis d’avoir 88 mécontents de moins. Pour mémoire je vous mets ci-dessous un dossier de presse, une pétition et un décompte financier. Le mois d’octobre 2004 avait été particulièrement difficile et j’avais à l’époque demandé à Christian Plantier de m’accompagner lors d’un interview à FR3. C’est comme cela qu’il s’est ensuite investi et m’a remplacé comme président de l’Association. Nous avons craint que le béton ne coule quand Mr Fortinon s’était engagé à la télévision à ce que les travaux commencent le 2 novembre. Le parking de la dune avait, la même année, été construit malgré un référé ordonnant la suspension des travaux…
Sans doute que cet épisode a marqué les esprits autant que le jour d’avril 2006 où le tribunal a condamné le Maire pour abus de pouvoir et a fait annuler les 2 permis déposés. Je suppose que la nouvelle majorité aux commandes n’oubliera pas cette leçon…Ci-joints les documents promis :
______________________________________________________________________________
ASSOCIATION MIMIZAN PLUS Destinataires : Canard enchaîné
1 rue des loriots – 40200 – MIMIZAN Le Monde
Tél : 05 58 09 06 06 Fax : 05 58 09 04 53
DOSSIER DE PRESSE
Objet : Construction d’une résidence de tourisme en zone maritime Mimizan, 31 octobre 2004
Madame, Monsieur,
Nous sommes une association vouée à la défense de l’environnement sur la commune de Mimizan.
Nous voulons qu’un concours d’architectes soit lancé avant la construction (imminente) d’une résidence de tourisme de 12 bâtiments en zone maritime.
Nous voulons que la presse nationale fasse connaître cette cause et vous êtes notre dernier recours puisque la justice, déjà saisie, ne rendra son jugement que dans quelques mois et que le béton pourrait bientôt couler accompagné de sa manne financière.
Historique
Depuis 15 ans la ZAC des Pêcheurs, en bordure de l’estuaire, fait l’objet d’un aménagement confié à une société du Conseil Général des Landes. Cette ZAC, depuis 1995 se construit petit à petit, au rythme de la demande. Or brusquement, en 2003, le maire de la ville, M. Bourden et son adjoint,
M. Fortinon, (récemment élu au conseil général,) décident, sans tenir compte des résultats de l’enquête initiale, d’implanter une Résidence de Tourisme en en confiant la construction à un promoteur de la côte d’azur.(voir le schéma sur notre site www.mimizan-plus.org )
Notre action
Notre association alerte le maire sur les graves inconvénients de cette construction (12 immeubles en zone maritime). Celui-ci, jugeant qu’il a à faire à une opposition politique, balaie nos arguments et persiste dans ses choix.
Début mars 2004, il signe donc un permis de construire pour les 120 appartements de
la résidence. Nous y faisons opposition en déposant un recours en justice. Empêché de construire la résidence mais ignorant toujours nos arguments, le maire fait déposer un second permis de construire le 5 août, nous déposons un 2ème recours contre ce permis le 4 octobre et nous lançons une pétition qui recueille 500 signatures. Nous communiquons dans la presse locale, à la radio et à la télévision. Dans les réponses aux médias, le maire laisse entendre que notre association incarne une opposition politique et ignore nos arguments écologiques et juridiques. Nous craignions pour la suite car, il faut savoir que début février c’est le maire qui a fait bitumer un parking de 120 places sur une dune recouverte de végétaux protégés, alors que le tribunal avait ordonné la suspension des travaux.
Nous avons envoyé sous pli à la population de Mimizan (7000 habitants) une pétition à signer avec
Nos explications :
L’association MIMIZAN PLUS a pour but de veiller au développement durable de Mimizan et d’intervenir pour la protection de son environnement. C’est à ce titre qu’au 1er permis de construire de la résidence de Tourisme, nous avons déposé un recours auprès du tribunal administratif contre le Maire pour « abus de pouvoir » en invoquant les raisons suivantes :
- Empiètement des constructions sur la zone piétonne
- non respect de la ligne de bâti prévue et absence du dossier paysager à 10 ans
- voie publique desservant les constructions existantes mise en impasse
- Bâtiments trop hauts (R+3) alors que des petites maisons devait reconstituer un village
- Résidence à occupation provisoire la plupart du temps fermée.
- Ensemble clôturé, non traversable, alors que le plan d’aménagement prévoit un espace ouvert. Tant d’infractions ont contraint le promoteur à déposer un second permis de construire le 5 août. Nous constatons qu’il y a toujours 3 étages culminant à 12 mètres, en complète opposition avec les constructions existantes ainsi qu’avec les données de l’enquête publique. ______________________________________________________________________________
PÉTITION
SI VOUS ÊTES PROPRIÉTAIRES OU RETRAITÉS ET CONTRIBUABLES :
La résidence de tourisme prévue sera le cœur en béton de Mimizan-plage. Oui cet endroit exceptionnel avec plage pour les petits, a été vendu pour 1 euro symbolique à la SATEL, société créée à l’initiative du Conseil Général des Landes. Pourtant l’estimation de ce terrain, obligatoire avant la vente d’un bien public, indiquait le prix de 230.000 euros (1.508.000 F). La construction a été confiée à un promoteur de Cannes (probablement n’a t-on pas trouvé de Bordeaux à Biarritz de promoteurs volontaires pour construire ce type de résidence sur 3 étages, clôturée, sans espaces verts et défiant toutes les règles d’urbanisme d’un centre de village.)
SI VOUS VOULEZ ACCÉDER A LA PROPRIÉTÉ :
Les 120 appartements ont été entièrement réservés dès novembre 2003 sur internet par des investisseurs pour défiscaliser leurs revenus. Il ne reste plus aucune place pour un programme de maisons individuelles avec jardin comme il était prévu. Clôturée, cette résidence sera la cité interdite aux Mimizanais.
SI VOUS ÊTES COMMERCANTS ET QUE VOUS ESPÉREZ UN SURCROÎT D’ACTIVITÉ GRÂCE A L’OUVERTURE DE CETTE RÉSIDENCE:
Sachez qu’une résidence de tourisme ne reçoit de locataires que lorsqu’une majorité d’appartements est louée. Qu’en est-il d’ailleurs des résidences de tourisme dans des villes autrement attractives que Mimizan ? A St Jean de Luz comme à Arcachon elles restent fermées 7 mois sur 12 c’est à dire d’octobre à mai. Si vous espérez que cette construction crée de l’animation en inter-saison, il faudra y ajouter les équipements de loisir qui étaient prévus, dans le projet initial, à l’emplacement précis de la résidence de tourisme : salle polyvalente-trinquet-booling, sinon comment inciter les vacanciers à rester à Mimizan quand il n’y a ni soleil ni plage ?
Ce que l’on vous fait miroiter n’est sans doute qu’un piètre mirage. Et puis a-t-on mesuré la concurrence des 120 locations, à bas prix, sur le marché des meublés de Mimizan-plage ?
A CEUX ET CELLES QUI NE SUPPORTENT PLUS LE TERRAIN VAGUE ACTUEL ET SONT PRESSÉS DE LE VOIR CONSTRUIT : La résidence de tourisme va combler un vide, oui mais à quel prix ? Peut-elle créer des emplois non-saisonniers ? Rien de comparable, par exemple, avec les 50 emplois féminins qualifiés qui accompa-gneraient la création d’un établissement de thalassothérapie de 50 chambres, ouvert 12 mois sur 12.
Faut-il se résigner au manque d’ambition de ce projet et subir la pression du béton des promoteurs ? Voulez-vous devenir les acteurs du Mimizan de demain ? Alors, demandons, ensemble, que soit organisé un concours d’architectes avec un cahier des charges prenant en compte les données de l’enquête d’utilité publique .
A TOUS CEUX ET CELLES QUI SONT PERPLEXES, NE SAVENT PLUS QUI CROIRE ET PENSENT QUE TOUT CECI N’EST QUE POLITIQUE, DEMANDEZ-VOUS : - Pourquoi la dégradation de notre cadre de vie se fait-elle au détriment des contribuables en vendant pour 1 euro ce qui est estimé à 230.000 euros ? (Chiffres tirés du compte-rendu du conseil Municipal du 22 juillet 2004) - Pourquoi les parkings, à Mimizan, envahissent-t-ils le haut des dunes ?
- Pourquoi la Commune se met-elle encore en infraction avec le plan d’urbanisme (PLU) qu’elle a voté ? (La construction du parking sur la dune sud a valu à la commune d’être condamnée 2 fois de suite par le tribunal administratif de Pau. Pourtant les associations de défense de l’environnement avaient fait plusieurs mises en garde. Elles n’ont reçu aucune écoute). Est-ce au contribuable de payer les avocats et le coût de ces condamnations ?
- Pourquoi la sauvegarde de notre environnement est-elle soumise aux intérêts privés d’une société et d’un promoteur ?
A TOUS CEUX ET CELLES, DE TOUTES OPINIONS, QUI SURTOUT NE RÊVENT PAS ET DESIRENT S’EXPRIMER POUR CRÉER UN MIMIZAN-PLAGE
- Plus dynamique et plus attractif
- Plus respectueux de l’environnement
- Plus ambitieux sur le plan économique
- Plus à l’écoute de la diversité des opinions
- Plus durable pour nos enfants
A TOUS NOUS DISONS :
-
AIDEZ-NOUS
-
VENEZ NOUS REJOINDRE, PROPOSONS DES SOLUTIONS POUR DEMAIN
-
VISITEZ NOTRE SITE INTERNET : www.mimizan-plus.org
-
METTEZ VOTRE SIGNATURE, RECUEILLEZ CELLES DE VOTRE ENTOURAGE SUR LA PÉTITION JOINTE ET RENVOYEZ LA POUR LE 25 SEPTEMBRE A L’ADRESSE CI-DESSOUS.
______________________________________________________________________________
ASSOCIATION MIMIZAN PLUS Mimizan le 31 octobre 2004
1 rue des loriots – 40200 – MIMIZAN
Tél : 05 58 09 06 06 Fax : 05 58 09 04 53
DONNÉES FINANCIÈRES DE LA ZAC DES PÊCHEURS
Voici quelques explications financières :
« Nous avons décidé de vous informer de faits que nous jugeons graves concernant des décisions prises au Conseil Municipal du jeudi 22 juillet à Mimizan. Il est anormal qu’aucune opposition ne puisse faire entendre ses arguments quand il s’agit de l’avenir de notre Cité et que les biens de la commune sont bradés au profit de la SATEL, société du Conseil général à qui la Commune a confié l’aménagement de Mimizan.
Que s’est-il passé ? Le Maire et son adjoint, également conseiller général, ont fait savoir et approuver, sans explication, la vente du terrain de la ZAC des Pêcheurs pour 1 euro à la SATEL. Ces faits sont contraires à la règle selon laquelle une collectivité ne doit pas vendre un bien en dessous de l’estimation faite par les domaines. Le manque de transparence et la confusion ont été entretenues par le maire et son adjoint. Aucun document n’a été fourni et les élus socialistes eux-mêmes n’ont pas compris à quoi les exposent les décisions prises. La seule justification avancée est la suivante « Nous faisons comme les autres fois, en 1994 1996 1999 2001 et 2002″. Ce qui veut dire, mais personne ne le savait, que tous les terrains de la zone des pêcheurs ont été donnés à la SATEL alors qu’ils ont coûté à la commune près de 2 millions d’euros. Le dernier cadeau en date, celui du 22 juillet, correspond à 13.412 m², plein sud, au bord du courant, terrain estimé par les domaines à 230.000 €. Quand on sait que l’opération de la ZAC des pêcheurs est déficitaire de 120.000 € on se demande si l’image de sérieux dont se prévaut le maire est bien justifiée.
Il y a là un 1er scandale qui pourrait faire l’objet d’une communication à la chambre régionale des comptes. Par le même vote la commune donne l’autorisation à la SATEL de vendre ce terrain au prix de 845.000 € au promoteur de la côte d’azur qu’elle a choisi (JAD Promotion). La SATEL achète donc 1€ ce qu’elle revendra 845.000 €. Quels services la SATEL est-elle censée rendre à la commune pour ce prix ? Mettre en place les réseaux d’assainissement, les chaussées et la décoration florale. L’a-t-elle fait précédemment ? En partie, avec l’aide …des employés de la mairie de Mimizan. Voilà donc, sur le dos des habitants de la commune, une bonne affaire pour la SATEL, dont le Conseil d’Administration est constitué de responsables du parti socialiste. La SATEL, comme chacun sait, a besoin d’argent puisque en déficit depuis plusieurs exercices. Voilà donc le scandale N°2. Ce n’est pas fini. Le prix de vente de 845.000 € fixé par la mairie (soit 997 F/m² SHON) est celui qui était pratiqué voilà 15 ans. Nos élus ignorent-ils que les prix de l’immobilier ont augmenté depuis 15 ans ? Et bien Non. En effet, la municipalité aux « Affaires », fin juin 2004, en réunion publique, expliquait qu’elle voulait se constituer une « réserve foncière » afin de « peser sur les prix ». Or force est de constater qu’il y a contradiction entre ses dires et ses actes. Vendre au prix d’il y a 15 ans alors que des promoteurs aquitains, consultés par nous, évaluent le terrain et son emplacement 50% plus cher qu’il y a 15 ans, c’est tout simplement une braderie qui pourrait soulever un 3ème scandale. Et si l’on rajoute à cela la révocation du notaire titulaire, le choix d’un promoteur à Cannes et le fait que le gros œuvre sera réalisé par des entreprises hors département, cela fait beaucoup de décisions prises au cœur de l’été, quand les Mimizanais accueillent estivants et touristes. Cette précipitation pourrait bien devenir suspecte. Il y a malheureusement, dès l’origine une erreur qui révèle de l’incompétence. Comment ne pas avoir imaginé qu’à cet endroit une activité liée à la mer pouvait créer des emplois ? Nous avons nous-mêmes prospecté, ce qu’aurait du faire la SATEL, une thalassothérapie de 50 chambres créerait 50 emplois, la plupart féminin, n’en avons nous pas besoin à Mimizan pour dynamiser la station ? Il nous faut réagir en demandant des explications et en dénonçant ces décisions au parfum de scandale… Voir également des photos et des documents sur notre site (www.mimizan-plus.org ) Nous tenons à votre disposition :
- Les recours en justice
- Les compte rendus des conseils municipaux
- Le texte accompagnant la pétition
- Les lettres au Maire ainsi que sa réponse.
Merci de l’intérêt que vous pourrez manifester pour notre environnement (magnifique !) et pour la création d’emplois durables dans notre ville. En ce qui concerne la résidence de tourisme, le début de la construction est prévu début novembre…
B.BABLED
Président
Pas de commentaires »